Présentation

Terres de Couleurs, association loi 1901, accompagne depuis 2012 des jeunes filles Maasaï dont les familles rejettent l'excision, culturellement pratiquée dans cette ethnie (Kenya)
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dimanche 22 octobre 2017

EXCISION base de notre programme d'aide au Kenya

 

Texte du communiqué de presse pour une meilleure lecture  :


Terres de couleurs recevait Kenny Matampash ce lundi 16 octobre au domicile de la présidente Maïtha Lobjois .
Juste une escale pour faire le point sur le programme complexe d’accompagnement des familles de la région de Kajiado (Indupa et Elangata Wuas) qui ont décidé de dire STOP à l’excision de leurs filles.

C’est un travail de fourmi (pour ne pas réutiliser le terme cher à Maïtha : de colibris) qui est fait là par Terres de Couleurs et d’autres associations de part le Monde. Car cette pratique n’est pas propre seulement aux Maasaï du Kenya ou de Tanzanie mais effective encore dans nombreux pays tant en Afrique qu’en Indonésie et même en Amérique du sud, tant de pays où la proportion de femmes ayant subi une mutilation génitale varie entre 50 et 90% 

Maïtha nous rappelle l’origine de cet engagement :
Quand en Octobre 2010 lorsque j’ai rencontré Kenny Matampash en Bretagne, représentant du peuple Maasaï (comme le disait ses amis), ma première question portait sur ce sujet : Excision ?  80 à 90 % a –t-il confirmé.
Effarée, connaissant la prévalence de  27% annoncée officiellement pour le Kenya, j’ai cherché à comprendre. Les Maasaï ne représentent qu’une faible population, de plus en plus décimée, alors la prévalence de 80/90 % pèse peu dans la balance pour ce calcul.
Kenny Matampash après avoir pris connaissance de l’existence de Terres de Couleurs, créée en 2003, m’a alors demandé ce que je pensais pouvoir faire pour ces jeunes filles Maasaï.
Au départ, mon idée était de constituer une assistance pour les jeunes filles qui fuient leur village pour échapper à l’excision. Après une longue discussion où Kenny Matampash m’a convaincue de l’importance de la cellule familiale  chez les Maasaï,  j’ai admis qu’il fallait partir de la famille et créer l’exemple.
L’excision étant liée chez eux au passage d’âge avant mariage, il fallait développer l’idée de rite alternatif et dans le même temps sauver un groupe de jeunes filles en les scolarisant en internat, jusqu’à la fin des études secondaires. 

Notre association malgré ses 40 membres est modeste. Notre budget annuel actuel ne dépasse pas  5 000 euros d’investissement en Maasaïland.

Nous avons suivi jusqu’à ce jour, 14 jeunes filles de leur plus jeune âge jusqu’à la sortie de secondaire, et donc autant de grandes familles interpellées. Trois d’entre elles sont déjà sorties du programme dont deux pour continuer leurs études en université. Et nous avons décidé de suivre plus particulièrement la troisième, Masoi Mbarare qui a choisi de devenir infirmière. Elle est née en janvier 1996, durant plusieurs années ses parents n’ont pas pu lui payer les études secondaires, d’où son retard. 

Quant à la petite dernière Mesang Abigail Takule arrivée dans le groupe cette année, elle serait née en 2007 et nous devrions la suivre jusqu’en 2025….. il va être urgent de trouver des donateurs !

Malgré la gratuité de l’école primaire, il faut un uniforme, des chaussures, des manuels, des stylos et des cahiers… des dépenses insurmontables pour de nombreuses familles ce qui est le cas de cette famille, pourtant convaincue et engagée contre l’excision, donc contre les anciens.

Notre programme trouve sa continuité et sa durée dans le cursus scolaire, 8 années de primaire avec un examen officiel national puis 4 années de secondaire jusqu’au diplôme de fin d’études. Certaines ont dû redoubler, aussi, selon l’âge de leur arrivée dans le programme, nous pouvons les suivre en moyenne 8 années.
Le coût d'une année d'études en privé correspondrait à cinq mois de salaire d'un enseignant…….

Nous n’avions pas décidé d’organiser une manifestation publique pour la venue de Kenny Matampash en Octobre 2017, son dernier voyage date de  Nov 2016, le 5ème depuis la première rencontre en Septembre 2010.
Nous profiterons de cette rencontre pour préparer le second voyage de Maïtha Lobjois en pays Maasaï au printemps 2018, à nouveau aller à la rencontre « physique » des familles et des jeunes filles et surtout rencontrer les 4 dernières jeunes filles du programme, entrées depuis l’été 2013 date son 1er voyage.

Le 16 octobre 2017
Maïtha Lobjois présidente

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